7 octobre 2017

Notre Histoire

Historique de la Lyre Évinoise

Peu de temps après la guerre de 1870, un instituteur du village, M. Demarquette, eut l’heureuse idée d’enseigner la musique à l’école. Les premiers résultats furent encourageants et bientôt il put former un ensemble vocal et instrumental dont l’ambition se limitait alors à faire aimer la musique aux Evinois, tout en créant un peu d’animation aux fêtes locales.

A l’époque, la commune comptait à peine 1100 habitants et de faibles moyens financiers interdisant l’achat d’instruments. Il était donc téméraire d’envisager la création d’une société de musique dont aucun village aux alentours n’avait l’exclusivité. C’est pourtant ce qui se produisait grâce à l’action conjuguée des uns et des autres tous animés du souci de parvenir à leurs fins. C’est ainsi que les Dutilleul, Méresse et autres, anciens tous maintenant disparus, firent tant et si bien qu’en l’année 1877 la fanfare municipale naissait.

Malgré des hauts et des bas, en dépit de deux guerres qui interrompirent momentanément son activité, elle poursuivit courageusement son chemin jusqu’à nos jours.

Au début de sa formation, la société comptait à peine vingt membres. Elle n’avait aucun statut et disposait comme salle de répétitions d’une modeste grange éclairée par des bougies, située rue Gambetta.

M. Larivière, patron de la brasserie d’Évin Malmaison, en devint rapidement le président, tandis que le secrétariat était assuré par M. Gérard Emile. Rentré du régiment, M. Méresse Florentin paraissait le plus qualifié pour la diriger. A l’époque, par souci d’économie, les parties musicales étaient reproduites à la main. Ce dernier avait été copiste à l’armée, donc pourvu de connaissances de la musique assez étendues, ce qui lui permit d’accéder sans discussion au poste de directeur.

Les premières années furent cependant très dures. Aucune aide de la municipalité. Difficultés d’acquérir des instruments. Avec beaucoup de persévérances les pionniers tinrent bon, si bien que pour la première fois, malgré la maigreur de leurs effectifs, ils osèrent se présenter au concours en 1900 à Lille.

Hélas, les dirigeants avaient un peu trop présumé de leurs forces. Ce fut un échec humiliant, dont par la suite la leçon devait profiter. On se remit au travail. Avec le renfort des trois fils Méresse et de bien d’autres encore, la société compta bientôt jusqu’à 60 membres actifs. C’était en 1914, à la veille de la Grande Guerre.

Début 1919. Quelques mois après la signature de l’armistice, la société se réorganisait complètement, pour connaître ensuite, jusqu’à la seconde guerre mondiale, une longue période d’intense activité. Et depuis, l’harmonie poursuit son chemin et compte aujourd’hui 42 musiciennes-musiciens et pas moins de 81 élèves à l’école de musique.

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